Les casinos en appellent à Ayrault pour enrayer leurs pertes

Les casinos français ont généré 2,275 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur l'exercice 2012, en baisse de 1,8%

ROULETTE - Les casinos français, dont le chiffre d'affaires baisse à nouveau, réclament des aménagements au gouvernement. Ils veulent, entre autres, étoffer leur offre de jeux et faire évoluer les horaires.


A nouveau en recul. Cinq mois après avoir alerté leurs ministères de tutelle, les syndicats de casinos remontent au créneau. Dans une lettre adressée au Premier ministre, datée du 20 décembre, les organisations représentatives du secteur annoncent que l'exercice entre le 1er novembre 2011 et le 31 octobre 2012 s'est achevé sur une baisse de 1,8% du Produit brut des jeux (PBJ) - différence entre les mises et les gains des joueurs -, l'équivalent du chiffre d'affaires), à 2,275 milliards d'euros. Bien loin des 38 milliards de dollars, en hausse de 13,5% en 2012, de chiffre d'affaires réalisés par les casinos de Macao, première place de jeux au monde.

La baisse enregistrée cette année par les établissements français plombe, un peu plus, le résultat de ces cinq dernières années (-20% de PBJ). Et ce, malgré la timide reprise constatée entre novembre 2010 et octobre 2011, lorsque le chiffre d'affaires des casinos avait progressé de 0,95%.

Etendre l'offre et aménager les horaires

Sur le dernier exercice, les jeux de table (roulette anglaise, black jack, poker ...) ont bien vu leur PBJ augmenter de 5,25 %, à 221 millions d'euros, mais cela représente une trop faible part de l'activité des casinos. En effet, dans le même temps, les machines à sous accusaient une baisse de 2,5%, pour un chiffre d'affaires de 2,054 milliards d'euros.

Afin d'enrayer les pertes, les organisations représentatives du secteur, fort de 193 établissements et 15.000 emplois directs, ont adressé en juillet plusieurs demandes au gouvernement concernant la fiscalité, la limitation de l'ouverture des jeux de casino en ligne au seul poker et l’harmonisation des règles qui encadrent le secteur. Mais les établissements réclament surtout l'autorisation d'étoffer leur offre, notamment en intégrant le traditionnel jeu de la bataille. En outre, ils réclament un aménagement des horaires, qui leur permettraient de découpler les jeux traditionnels et les machines à sous.

Selon les casinos, les textes attendent depuis trois mois un avis favorable, rapporte l'AFP. Dans le courrier adressé fin décembre, les syndicats demandent à Jean-Marc Ayrault de permettre la levée des blocages qui empêchent la mise en place de ces mesures.

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