L'opérateur de jeux a encaissé un chiffre d'affaires record de 12,1 milliards d'euros l'an dernier, porté par les grands événements sportifs et un calendrier fait de dates «exceptionnelles». La société a reversé à l'État plus de 3 milliards d'euros.
L'année 2012 aura été celle de tous les records pour La Française des jeux (FDJ). L'opérateur de jeux a annoncé ce jeudi un chiffre d'affaires de 12,1 milliards d'euros l'an dernier, en progression de 6,1% par rapport aux 11,4 milliards engrangés en 2011. Jamais la barre des 12 milliards n'avait jusqu'ici été franchie.
La FDJ a recensé près de 26,3 millions de joueurs dans 34.300 points de vente de proximité, installés dans 12.000 communes. C'est dans ces derniers que la société a encaissé le gros de ses revenus (11,7 milliards d'euros). Les ventes sur Internet lui ont permis de récolter «seulement» 400 millions d'euros.
Ce résultat exceptionnel, la FDJ l'explique en grande partie par ce qu'elle appelle un «calendrier d'exception». L'année 2012 a en effet été marquée par trois vendredis 13 contre un seul en 2011, mais aussi toute une série de dates symboliques pour les joueurs comme les 10-11-12, 12-12-12 ou encore 21-12-12. Par ailleurs, deux événements sportifs en Europe de dimension internationale ont eu lieu: les JO de Londres et l'Euro Foot. Enfin, l'année a enregistré quatre «cycles longs», caractérisés par plus de huit tirages sans gagnant de la cagnotte de la loterie européenne Euro Millions, contre deux un an plus tôt. Le jeu Euro Millions a donc permis à la FDJ d'encaisser 1,6 milliard d'euros de ventes (+ 6,9 %). La cagnotte de la loterie européenne a même atteint pour la première fois le plafond du jeu à 190 millions d'euros en août. Le record français de gain a été battu le 13 novembre avec 169.837.010 euros remportés par un gagnant anonyme des Alpes-Maritimes.
Les jeux de grattage représentent 44% des ventesLe Loto, jeu phare qui a fait l'objet d'un lifting en octobre dernier, a enregistré 1,5 milliard d'euros de vente (+ 1,2%), porté par les trois vendredi 13. Ce jeu a connu 41 millionnaires (au moins un million d'euros) en 2012, annonce la FDJ. Quant aux jeux de grattage, réunis sous la marque Illiko, ils ont enregistré en 2012 le chiffre de 5,4 milliards de ventes, soit 44% des ventes totales de la FDJ, en progression de 7,5%. Les jeux de grattage les plus populaires ont été en 2012: Cash (nouvelle édition en 2012, 362 millions de tickets), Millionnaire (jeu relancé en 2011 pour son 20e anniversaire, 48 millions de tickets) et Black Jack (240 millions de tickets). Un seul jeu, le Rapido/Amigo, est resté «pénalisé par la conjoncture économique». Ses ventes ont continué à baisser à 1,4 milliard d'euros (- 4,2%), «confirmant la tendance de ces dernières années», accentuée par une modération plus forte pour ce jeu considéré comme très addictif par les spécialistes.
Quant aux paris sportifs encaissés dans les points de vente, ils ont atteint 1,37 milliard d'euros (contre 1,06 milliard en 2011), en progression de 29%. Les paris sportifs sur Internet atteignent 70 millions de ventes, un niveau en baisse par rapport aux 74 millions de 2011.
L'opérateur de jeux, détenu à 72% par l'État, affirme avoir contribué au budget national en 2012 à hauteur de 3 milliards d'euros via des prélèvements sur les mises (2,85 milliards de prélèvements sur les mises, soit une progression de 118 millions d'euros), le reversement de réserves, l'impôt sur les sociétés et les dividendes. Plus de 200 millions d'euros ont financé le sport pour tous à travers le Centre national de développement du sport (CNDS).
source